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Rétrogradation de Vénus 2 mars -13 Avril, une initiation

La rétrogradation de Vénus est toujours une invitation à nous plonger dans les mystères de l’amour, de nos cœurs, de nos désirs et de nos élans…

L’étoile du Soir, lorsqu’elle s’apprête à rétrograder dans le ciel, se trouve dans son aspect le plus céleste, elle évoque l’harmonie, elle soufflait pour les anciens l’amour et la passion…

Je rejoins la psychanalyse jungienne Ginette Paris qui dans son livre Méditations païennes défend  l’idée que nous sommes dans une société qui n’a jamais autant parlé de Vénus avec les promesses d’une jeunesse éternelle, d’une sexualité libérée, d’une beauté toujours plus filtrée et qui pourtant n’en a jamais été aussi éloignée….

Chaque rétrogradation de Vénus n’est-elle pas une opportunité de se libérer des faux apparats vénusiens pour renouer avec la belle Aphrodite assise pleinement sur son trône et insufflant la conscience du beau, de l’amour et de la grâce?

L’été 2023 Vénus avait rétrogradé dans le signe du Lion nous invitant à retrouver cette couronne en réveillant notre cœur rugissant, en osant retrouver une puissance souveraine, co-créatrice, en nous dépouillant de fausses lumières, des relations qui ne faisaient pas chanter notre cœur.

Dans cette boucle de rétrogradation, Vénus va parcourir le premier décan du Bélier et les derniers degrés des signes des Poissons. 

Dès lors, quelle initiation nous propose-t-elle dans ces signes ? 

Dans le signe du Bélier, Vénus est en exil pour la tradition, elle se trouve dans le domaine céleste de Mars, loin de la beauté et de l’harmonie de la Balance. Elle est obligée ici d’apprendre à apprivoiser le feu créateur, elle doit initier les choses pour elle-même. Elle n’a plus les miroirs de la Balance, ceux des attentes de la société sur l’amour, le couple, nos désirs ou créativités, ni celui de l’autre. Elle est seule, face à elle-même. 

Elle peut évoquer les figures mythologiques d’Artémis dans son attribut de gardiennes des animaux sauvages, la rétrogradation de Vénus en Bélier nous emmène dans les lieux en nous, qui ne sont pas touchés par la “civilisation”. Quel est notre vrai désir ? Où se situe la pureté de notre amour lorsqu’il n’a plus comme origine de faire couple pour se modeler à des attentes sociétales, d’attendre que l’autre nous complète, nous sauve ? 

Quels espaces en nous cette Vénus en Bélier va nous demander de conquérir, des endroits indomptables, où était caché la source de notre premier feu? Elle viendra réveiller cet élan vital, cette aspiration de vie, d’oser.

Alors, oui, la rétrogradation de Vénus est souvent  un bilan  sur nos relations, mais dans la première étape, la question posée nous ramène dans ces endroits vierges, dans ces espaces d’innocence sauvage où rien ni personne ne nous dompte ? 

 

Souvent liée au mythe d’Inanna, de part l’analogie très précise entre la descente d’Inanna pour aller à la rencontre de sa sœur Ereshkigal et le cycle astronomique de Vénus,  Vénus va symboliquement comme Inanna,  devoir se dépouiller à chaque porte de ses apparats pour plonger plus profondément en elle, explorer  les parties qu’elle avait laissées dans l’obscurité….

Dans le signe du Bélier, que pouvons-nous laisser à chaque porte? Pour certains, ce sera l’excès justement de ce feu du Bélier qui se défend, qui met des barrières entre-soi et les autres car on cherche à protéger cet espace sauvage, on souhaite ne pas être soumise à la loi d’Aphrodiet,  à cet amour passionnel et irrationnel

Pour d’autres, il faudra  au contraire se dépouiller des  résistances à apprivoiser cet espace de solitude en nous, ce territoire vierge où ne règne que notre feu sacré, faire  face à nos attentes relationnelles, à nos manques, à nos vides, à ces sensations de répétitions amoureuses…

Vénus fera son cazimi avec le Soleil le 22 mars à 2 degrés du Bélier,  nous indiquant bien que l’énergie du Bélier est celle qui sera la plus activée dans notre thème. Le cazimi correspond à la conjonction inférieure de Vénus avec le Soleil. Dans le mythe d’Inanna c’est le moment où après avoir été jugée et condamnée à mort par sa soeur et les juges des enfers car elle voulait s’asseoir sur le trône de sa sœur, elle va finalement être ramenée à la vie par une potion de résurrection donnée par deux petits insectes, les serviteurs d’Inanna à qui elle avait laissé des instructions s’ils ne la voyaient pas revenir. 

Ces deux insectes tellement petits avaient réussi à se glisser dans le monde souterrain sans être vus. Quand ils arrivent aux enfers,  ils rencontrent Ereshkigal dans une souffrance extrême. Et dans ces douleurs, il n’y a personne avec elle et  ces deux petits êtres s’assoient alors à ses côtés et lui donnent de l’attention pour traverser cette douleur. Et elle est tellement touchée par leur attention et leurs soins qu’elle dit : « Que puis-je faire ? Que puis-je sortir en échange ? N’ayant jamais été soignée de cette façon.  Ils disent alors  : « En fait, nous sommes là pour Inanna. Pouvons-nous la reprendre ? , Ereshkigal accède à leur demande, et ils donnent donc une goutte de la potion de résurrection à Inanna pour chacun des jours où elle est dans le monde souterrain ou dans sa phase invisible et elle renaît. Et cette renaissance, ce moment correspond au moment où Vénus est exactement en conjonction avec le Soleil à ce point Cazimi  et elle est alors capable de revenir progressivement à la surface…

Dans sa remontée progressive, elle va encore passer sur les degrés des signes des Poissons  à partir du 27 mars 2025, et elle sortira de sa rétrogradation à 24 degrés des poissons le 13 avril. La symbolique peut être lue sur plusieurs niveaux…

Vénus est exaltée dans le signe des Poissons, dans ce signe elle est dans une participation mystique, elle se fond dans l’amour, dans la créativité quitte à se perdre, elle a soif au travers de ses relations, ou de son art de transcender l’ordinaire, de sortir d’un quotidien banal. Elle rêve d’un ailleurs, elle est prête à sacrifier tout ce qu’elle est pour s’abandonner totalement dans une passion, dans un amour…

C’est surtout son expression dans l’ombre , mais dans la lumière, c’est une Vénus qui se rappelle de ses origines célestes, qui se sait bénie par la grâce de Dieu. Comme si après cette étape de dépouillement dans le signe des Béliers, seule face à notre force, nous étions mis au défi  de ne pas abandonner notre centre, mais surtout que même dans notre élan vital d’individuation, même si nous sommes devenus des sujets de l’amour, qui ont fait face à une forme de solitude originelle, nous étions  confrontés à nos manques, nos vides…

La Vénus des Poissons nous rappelle de ne jamais oublier notre connexion aux mystères, de nous nourrir de ce monde symbolique, de cet amour divin, que nous ne sommes jamais seuls et que nous pouvons oser incarner dans le “je suis”, dans nos individualités les mémoires originelles de l’amour et de la grâce. 



Caroline xx

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